liard [2]
nm (liar ; le d ne se prononce et ne se lie jamais ; au pluriel, l's ne se lie pas : des liar amassés ; cependant quelques-uns la lient : des liar-z amassés)
- 1Petite monnaie de cuivre qui valait trois deniers, le quart d'un sou, et un peu plus qu'un centime.
Ils [les paysans révoltés de la Sologne] demandent deux choses, savoir qu'on leur rabatte quelque chose de la taille, et que les liards aient un cours libre dans les payements qu'ils auront à faire
. [Patin, Lettres choisies]Parmi les tas de blé vivre de seigle et d'orge ; De peur de perdre un liard souffrir qu'on vous égorge
. [Boileau, Satires]Être amoureux et ne l'être pas, ma foi, je donnerais le choix pour un liard
. [Marivaux, La surprise de l'amour]Quelle foule d'idées et d'images ! avec une petite lime de deux liards, que tout cet or là serait parfaitement travaillé ! vous créez et je ne sais plus que raboter
. [Voltaire, Correspondance]Qu'un ramoneur y vende [à Paris] Mon buste pour six liards
. [Béranger, Jean de Paris.]N'avoir pas un liard, n'avoir pas le liard, n'avoir pas un rouge liard, être fort pauvre, ou être sans argent pour le moment (rouge liard se dit à cause de la couleur du cuivre de cette monnaie).
- 2Il se dit d'une très petite somme indéterminée.
Depuis lors j'ai fourni de mon argent, de mon encre, papier, cire, bougie, sans qu'il m'en ait jamais remboursé un liard
. [Rousseau, Les confessions]Je n'en donnerais pas un liard, se dit en parlant d'une chose dont on ne fait aucun cas.
Chose à deux liards, chose qui est sans valeur.
Bêtise, oui bêtise, j'en demeure d'accord, c'est du style à deux liards
. [Courier, Lettres de France et d'Italie]Par exagération. Il se ferait fesser pour un liard, il est excessivement avare. On dit, dans le même sens : il couperait un liard en deux.
- 3 Terme de minéralogie. Liard de Saint-Pierre, se dit de pierres calcaires aplaties, ayant la forme de pièces de monnaie.
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3. LIARD (li-ar), nm Un des noms provinciaux de l'osier.- rechercher